Dominants et dominés en économie de plantation dans le centre-est de la Côte d'Ivoire : le cas des producteurs de tomates (1990-2000)

En Côte d'Ivoire, depuis la fin des années 1990, les cultures de rente sont en crise tandis que l'urbanisation accentue la demande pour les cultures vivrières. Cet article analyse si les revenus issus de la production de tomates, en plein essor dans le Centre-Est de la Côte d'Ivoire, permettent l'autonomie sociale et économique des producteurs qui la pratiquent. L'argumentaire s'appuie sur une combinaison d'entretiens approfondis répétés et d'enquêtes sur un échantillon raisonné de producteurs, portant sur leur trajectoire, leurs activités et leurs résultats économiques, menées en 1999 et 2000. L'article montre que le lieu d'origine et surtout l'insertion sociale des producteurs dans le village conditionnent en grande partie leur accès aux terres et à la main-d'oeuvre, et leur garantissent une plus grande autonomie vis-à-vis des commerçants. Le développement de la culture de la tomate s'inscrit dans le cadre des rapports de pouvoir de l'économie de plantation tout en suscitant quelques recompositions dans l'accès au foncier et au travail.

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Bibliographic Details
Main Authors: Tujague-Gibourg, Laurence, Moustier, Paule
Format: article biblioteca
Language:fre
Subjects:E16 - Économie de la production, E11 - Économie et politique foncières, E70 - Commerce, commercialisation et distribution, tomate, Solanum lycopersicum, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_7805, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4475, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4027,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/549627/
http://agritrop.cirad.fr/549627/1/document_549627.pdf
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Summary:En Côte d'Ivoire, depuis la fin des années 1990, les cultures de rente sont en crise tandis que l'urbanisation accentue la demande pour les cultures vivrières. Cet article analyse si les revenus issus de la production de tomates, en plein essor dans le Centre-Est de la Côte d'Ivoire, permettent l'autonomie sociale et économique des producteurs qui la pratiquent. L'argumentaire s'appuie sur une combinaison d'entretiens approfondis répétés et d'enquêtes sur un échantillon raisonné de producteurs, portant sur leur trajectoire, leurs activités et leurs résultats économiques, menées en 1999 et 2000. L'article montre que le lieu d'origine et surtout l'insertion sociale des producteurs dans le village conditionnent en grande partie leur accès aux terres et à la main-d'oeuvre, et leur garantissent une plus grande autonomie vis-à-vis des commerçants. Le développement de la culture de la tomate s'inscrit dans le cadre des rapports de pouvoir de l'économie de plantation tout en suscitant quelques recompositions dans l'accès au foncier et au travail.