Rentabilidad comparativa de dos tecnicas de manejo de huertas de cacao de tipo "Nacional" en Ecuador: renovacion y rehabilitacion por recepa

Depuis la fin du siècle dernier, le développement pionnier sur défriche forestière à été à la base de l'expansion de la production cacaoyère en Equateur: d'abord au cours du 19ème siècle au sein des grandes exploitations, puis après la réforme agraire des années 60 qui s'est accompagnée du développement de la production familiale jusque dans les années 80. Cependant ces vingt dernières années ont vu s'amorcer la rénovation à grande échelle de vergers avec du matériel clonal pouvant atteindre une productivité de 5 tonnes/ha/an, en particulier le clone ICS-95 et surtout le clone de type Trinitario CCN-51.Cette replantation s'est accompagnée d'une très forte intensification de la cacaoculture. Ce mouvement est porté principalement par les grandes plantations disposant des capitaux suffisants. Il s'étend aux petits et moyens producteurs, attirés par la reconversion en plantations monoclonales de leurs vergers, dont le rendement moyen en cacao marchand est inférieur à 0,5 tonne/ha/an. Cependant ces plantations clonales produisent un cacao qui ne possède pas le goût Arriba caractéristique du cacao "Nacional" d'Equateur. Ce goût fait l'originalité et la réputation internationale du cacao équatorien, et le perdre reviendrait pour le pays à perdre sa place sur le marché international. C'est dans ce contexte qu'un réseau de parcelles tests de régénération de plantations traditionnelles a été mis en place entre 1992 et 1996. Ces parcelles test ont été établies en milieu paysan, au sein d'exploitations familiales. Nous avons évalué, dans six zones agro-écologiques de la plaine côtière équatorienne, la rentabilité de deux techniques de régénération de plantation. Il s'agit pour la première de la replantation clonale par six clones d'ascendance "Nacional" et par le clone CCN51 comme témoin. La seconde technique consiste en une régénération des tissus des cacaoyers d'ascendance "Nacional" par recépage des vieux troncs et sélection de rejets vigoureux et bien arrimés. La performance agronomique et économique de ces deux modalités de régénération est évaluée. Les handicaps (forte pression des maladies, moniliose et balais de sorcières, nécessité d'irrigation, précocité des clones et des plants recepés) et les opportunités (niche de marché, prix intérieur fluctuant mais élevé) de la situation équatorienne sont analysés. Nous concluons sur les enseignements de cette exceptionnelle mutation en cours pour l'intensification et la replantation en cacaoculture.

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Bibliographic Details
Main Authors: Deheuvels, Olivier, Pastorelly, D., Decazy, Bernard, Bajana, K., Petithuguenin, Philippe
Format: conference_item biblioteca
Language:spa
Published: Cocoa Producers' Alliance
Subjects:F01 - Culture des plantes, Theobroma cacao, régénération naturelle, régénération artificielle, recépage, variété indigène, zone agroclimatique, rendement des cultures, rentabilité, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_7713, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_5090, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_641, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_10228, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_32886, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_28638, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_10176, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6214, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2485,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/476888/
http://agritrop.cirad.fr/476888/1/ID_476888.pdf
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Summary:Depuis la fin du siècle dernier, le développement pionnier sur défriche forestière à été à la base de l'expansion de la production cacaoyère en Equateur: d'abord au cours du 19ème siècle au sein des grandes exploitations, puis après la réforme agraire des années 60 qui s'est accompagnée du développement de la production familiale jusque dans les années 80. Cependant ces vingt dernières années ont vu s'amorcer la rénovation à grande échelle de vergers avec du matériel clonal pouvant atteindre une productivité de 5 tonnes/ha/an, en particulier le clone ICS-95 et surtout le clone de type Trinitario CCN-51.Cette replantation s'est accompagnée d'une très forte intensification de la cacaoculture. Ce mouvement est porté principalement par les grandes plantations disposant des capitaux suffisants. Il s'étend aux petits et moyens producteurs, attirés par la reconversion en plantations monoclonales de leurs vergers, dont le rendement moyen en cacao marchand est inférieur à 0,5 tonne/ha/an. Cependant ces plantations clonales produisent un cacao qui ne possède pas le goût Arriba caractéristique du cacao "Nacional" d'Equateur. Ce goût fait l'originalité et la réputation internationale du cacao équatorien, et le perdre reviendrait pour le pays à perdre sa place sur le marché international. C'est dans ce contexte qu'un réseau de parcelles tests de régénération de plantations traditionnelles a été mis en place entre 1992 et 1996. Ces parcelles test ont été établies en milieu paysan, au sein d'exploitations familiales. Nous avons évalué, dans six zones agro-écologiques de la plaine côtière équatorienne, la rentabilité de deux techniques de régénération de plantation. Il s'agit pour la première de la replantation clonale par six clones d'ascendance "Nacional" et par le clone CCN51 comme témoin. La seconde technique consiste en une régénération des tissus des cacaoyers d'ascendance "Nacional" par recépage des vieux troncs et sélection de rejets vigoureux et bien arrimés. La performance agronomique et économique de ces deux modalités de régénération est évaluée. Les handicaps (forte pression des maladies, moniliose et balais de sorcières, nécessité d'irrigation, précocité des clones et des plants recepés) et les opportunités (niche de marché, prix intérieur fluctuant mais élevé) de la situation équatorienne sont analysés. Nous concluons sur les enseignements de cette exceptionnelle mutation en cours pour l'intensification et la replantation en cacaoculture.