Flux de matières et gestion de la fertilité dans les exploitations agricoles en zone cotonnière du Mali : une approche participative de recherche-action dans deux villages du Mali-Sud

Flux de matières et gestion de la fertilité dans les exploitations agricoles en zone cotonnière du Mali. Une approche participative de recherche-action dans deux villages du Mali-Sud. La prise en compte des spécificités socio-économiques des exploitants agricoles dans la recherche de solutions à leurs contraintes a conduit PEspgrn (ler, Mali) à développer une approche participative de rechercheaction fondée sur des outils visuels. A l'aide de ces outils, les paysans ont pu classer les exploitations agricoles de leur village en trois principales classes de gestion de la fertilité (bonne, moyenne et faible). Ce classement intègre les éléments structurels de l'exploitation (actifs, cheptel, charrette etc.), ainsi que les éléments de gestion comme les quantités de fumure organique et minérale utilisées, l'adoption de mesures anti-érosives etc. Les stratégies paysannes sont intimement liées aux caractéristiques structurelles des exploitations. Les exploitants, propriétaires de bovins produisent leur fumure organique à partir des parcs tandis que les agriculteurs avec peu ou sans tête de bétail fabriquent du compost ou valorisent les ordures ménagères. L'utilisation d'outils comme la carte de planification incite les paysans à mettre en oeuvre des actions d'amélioration telles que l'installation de compostières près des champs, le recyclage des résidus sous forme de litière dans les parcs ou comme fourrage pour les animaux. Ainsi sur une période de deux à trois ans, les paysans suivis dans les villages de Noyaradougou et de Gongasso ont creusé des compostières à proximité des champs, ont aménagé des courbes de niveau sur les parcelles soumises à l'érosion hydrique. Bien que considérés comme de " bons gestionnaires de la fertilité " les exploitants de la classe 1 (" bonne fertilité ") épuisent davantage le sol (principalement potassium) du fait de leurs exportations élevées et du faible recyclage des résidus de récolte. La réduction du déficit potassique à moindre coût passe nécessairement par un plus grand recyclage des résidus comme fourrage, litière ou compost.

Saved in:
Bibliographic Details
Main Authors: Kanté, Salif, Defoer, T., Hilhorst, T., Traoré, M., Berthé, R.L.
Format: conference_item biblioteca
Language:fre
Published: CIRAD
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/263942/
http://agritrop.cirad.fr/263942/1/ID_263942.pdf
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:Flux de matières et gestion de la fertilité dans les exploitations agricoles en zone cotonnière du Mali. Une approche participative de recherche-action dans deux villages du Mali-Sud. La prise en compte des spécificités socio-économiques des exploitants agricoles dans la recherche de solutions à leurs contraintes a conduit PEspgrn (ler, Mali) à développer une approche participative de rechercheaction fondée sur des outils visuels. A l'aide de ces outils, les paysans ont pu classer les exploitations agricoles de leur village en trois principales classes de gestion de la fertilité (bonne, moyenne et faible). Ce classement intègre les éléments structurels de l'exploitation (actifs, cheptel, charrette etc.), ainsi que les éléments de gestion comme les quantités de fumure organique et minérale utilisées, l'adoption de mesures anti-érosives etc. Les stratégies paysannes sont intimement liées aux caractéristiques structurelles des exploitations. Les exploitants, propriétaires de bovins produisent leur fumure organique à partir des parcs tandis que les agriculteurs avec peu ou sans tête de bétail fabriquent du compost ou valorisent les ordures ménagères. L'utilisation d'outils comme la carte de planification incite les paysans à mettre en oeuvre des actions d'amélioration telles que l'installation de compostières près des champs, le recyclage des résidus sous forme de litière dans les parcs ou comme fourrage pour les animaux. Ainsi sur une période de deux à trois ans, les paysans suivis dans les villages de Noyaradougou et de Gongasso ont creusé des compostières à proximité des champs, ont aménagé des courbes de niveau sur les parcelles soumises à l'érosion hydrique. Bien que considérés comme de " bons gestionnaires de la fertilité " les exploitants de la classe 1 (" bonne fertilité ") épuisent davantage le sol (principalement potassium) du fait de leurs exportations élevées et du faible recyclage des résidus de récolte. La réduction du déficit potassique à moindre coût passe nécessairement par un plus grand recyclage des résidus comme fourrage, litière ou compost.