Distribution spatiale des fourmis arboricoles Hymenoptera : Formycidae dans les systèmes agroforestiers traditionnels du cacao

À partir de méthodes d'analyse spatiale, les caractéristiques de distribution des fourmis ont été étudiées dans trois exploitations cacaoyères traditionnelles dans la Région Centre du Cameroun. L'étude a été menée dans le but d'évaluer (1) l'influence du système d'ombrage sur la distribution des fourmis et (2) la dynamique spatiale et temporelle des populations de fourmis sous l'effet d'un traitement insecticide. Pour la réaliser, des parcelles de 100 cacaoyers adjacents ont été délimitées et cartographiées y compris les arbres voisins, qui ont été identifiés à des espèces. Des points de coordonnées cartésiennes ont été attribués et enregistrés pour chaque arbre. De plus, la surface horizontale de la couronne a été estimée pour chaque arbre en mesurant la projection de la couronne au niveau du sol. L'ouverture de la canopée et le pourcentage de lumière transmis à travers la canopée ont été estimés en analysant des photographies hémisphériques. Les fourmis ont été collectées pendant deux cycles de culture consécutifs par une technique de Chemical Knock Down. La loi binomiale négative et des semivariogrammes ont été utilisés pour définir la distnbution des populations de fourmis. Ensuite, une Pondération inverse à la distance a été utilisée pour des cartes d'interpolation destinées à localiser des colonies éparses. Les résultats montrent que les populations des espèces dominantes comme Oecophyllalonginoda, Tetramoriumaculeatum, Crematogastergabonensis, C. clariventriset C. striatula étaient généralement regroupées et présentaient une forte dépendance spatiale. Camponotus acvapimensis qui est une espèces sous-dominante commune dans la plupart des agrosystèmes à base de cacaoyers était répartie de façon aléatoire et suivait un effet de pépite pur et simple d'un point de vue spatial. Les cartes d'interpolation spatiale ont montré de fortes corrélations entre des densités élevées de populations de O. longinoda et de Caacvapimensis et des zones de luminosité élevée dans les exploitations. À l'opposé, T. aculeatum, C. gabonensis, C. clariventris et C. striatula étaient très regroupées dans les zones ombragées. L'utilisation de certaines espèces comme O. longinoda and T. aculeatuin comme agents de lutte biologique pour la protection des cultures doit prendre en compte l'influence de ces facteurs pour favoriser l'expansion des colonies dans les exploitations cacaoyères.

Saved in:
Bibliographic Details
Main Authors: Tadu, Zéphirin, Babin, Régis, Aléné, Désirée Chantal, Yédé, Messop-Youbi, Edith Blandine, Fomena, Abraham
Format: conference_item biblioteca
Language:fre
Published: Alliance des Pays Producteurs de Cacao
Subjects:H01 - Protection des végétaux - Considérations générales, L20 - Écologie animale,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/568421/
http://agritrop.cirad.fr/568421/1/document_568421.pdf
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!