Utilisation de la diversité génétique des sorghos locaux au Mali

Dans le sud du Mali (Koutiala-Sikasso), les sols sont de plus en plus fertiles en raison des engrais apportés sur le cotonnier. Les paysans désirent augmenter la productivité des céréales. Comme les performances des sorghos sont faibles, les agriculteurs cultivent maintenant le maïs capable de produire plus sur des sols fertiles. Les sols les plus riches sont réservés au coton et au maïs, le sorgho et le mil sont cultivés sur les sols les plus pauvres. Beaucoup de variétés anciennes de sorghos ont disparus. Il est possible d'augmenter le rendement du sorgho. En Europe il n'est pas rare de produire 10 tonnes de grains à l'hectare. Les sorghos locaux ne peuvent pas produire de forts rendements à cause de leur grande taille. Si on apporte de l'engrais sur des céréales de grandes tailles on favorise plus la production de paille que celle de grain. Partout dans le monde l'augmentation du rendement a été réalisée en diminuant la part des tiges au profit de celle des grains. Pour diminuer le risque de sécheresse il avait été décidé de réduire en même temps la durée du cycle des variétés améliorées. On pensait que des variétés précoces s'adapteraient mieux à des hivernages plus courts. Beaucoup de variétés à la fois précoce et de taille courte ont été crées mais très peu ont été acceptées par les paysans. Si ces variétés étaient semées en début de saison des pluies le grain était soit dévoré par les oiseaux soit moisit (donc immangeable). Si on retarde le semis après le début des pluies les rendements deviennent très faibles car les plantes poussent difficilement en raison des fortes pluies qui abîment les jeunes plants et emportent l'engrais. Dans le semis tardif il est aussi difficile de maîtriser les mauvaises herbes. Notre projet veut diminuer la taille des tiges des sorghos tout en conservant un cycle semblable à celui des variétés locales. Des croisements ont été réalisés entre des variétés locales et améliorées. Les variétés obtenues s'attendent pour fleurir (u be nyogon kono) ce qui permet de les semer à n'importe quelle date. Le rendement des nouvelles variétés moins précoces reste élevé que le semis soit réalisé précocement ou tardivement. Comme nous avons utilisé des variétés locales la qualité du grain a été respectée et permet la préparation des plats traditionnels. La réduction de taille des tiges permet de récolter plus d'épis. Ce travail doit se poursuivre car chaque année les variétés s'améliorent. Deux principaux types de variétés ont été crées: i- on a pu faire en sorte que les variétés améliorées de la recherche s'attendent pour fleurir ce qui améliore surtout le rendement et la stabilité. Et ii- on a réduit la taille des tiges des variétés locales. Le grain obtenu est de très bonne qualité mais l'amélioration du rendement n'est pas aussi rapide.

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Bibliographic Details
Main Authors: Vaksmann, Michel, Kouressy, Mamoutou, Touré, Aboubacar, Sagnard, Fabrice, Sanogo, Oumar, Diawara, Gaoussou, Dante, B.
Format: conference_item biblioteca
Language:fre
Published: CIRAD
Subjects:F30 - Génétique et amélioration des plantes, E50 - Sociologie rurale,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/539906/
http://agritrop.cirad.fr/539906/1/539906.pdf
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