L'UE déclare que le cycle de Doha est favorable au développement

S'exprimant au Brésil le 30 janvier 2003, le Commissaire au Commerce Pascal Lamy a soutenu que le cycle de Doha sur le développement favorise le Brésil et d'autres pays en développement dans la mesure où il 'donnera une impulsion à la croissance économique mondiale par une extension de la libéralisation du commerce et des investissements et en raison de la stabilité et de la prévisibilité que le renforcement des règles OMC devraient apporter'. S'agissant des problèmes qui restent à résoudre, le Commissaire Lamy a souligné : l'importance de parvenir à un accord sur l'accès aux médicaments ; le traitement des questions de mise en oe uvre ; la mise en place de dispositions en matière de traitement spécial et différentiel et la réduction générale des tarifs douaniers industriels. Toutefois, s'agissant de la question du traitement spécial et différencié, il a souligné que le temps où les pays en développement pouvaient espérer des exceptions aux règles internationales est révolu, car cela crée une catégorie de citoyens OMC de seconde zone. En ce qui concerne les questions agricoles, il a reconnu que l'UE a une position relativement défensive et qu'elle 'n'acceptera pas le démantèlement de la PAC'. Toutefois, il a admis que le soutien de l'UE à son secteur agricole doit se faire de façon 'à ne pas créer de distorsions au système commercial mondial'. C'est - a-t-il précisé - ce qui sous-tend tout le processus de réforme de la PAC. Il a relevé l'importance des mesures spéciales de sauvegarde pour faire face aux problèmes de sécurité alimentaire des pays en développement et a indiqué que ' les pays en développement ont besoin d'un meilleur accès au marché' et 'de meilleures règles pour que cet accès se traduise dans la réalité'. Comment: Il est difficile de voir comment les pays ACP pourront avoir un meilleur accès au marché de l'UE à travers le processus de l'OMC. En réalité, les nouvelles règles de l'UE en matière de sécurité alimentaire vont avoir pour effet de multiplier les difficultés des pays ACP à profiter réellement de l'accès préférentiel au marché dont ils bénéficient actuellement. Pour les pays ACP, les 'mesures de sauvegarde spéciales' pour protéger leurs marchés intérieurs face à la réforme de la PAC qui est entrain d'améliorer la compétitivité des prix des exportations de l'UE et de réduire la dépendance de l'UE par rapport aux restitutions à l'exportation, seront une question vitale. Il y a lieu d'examiner si cette question sera abordée plus efficacement dans le cadre de l'OMC ou à travers des accords bilatéraux avec l'UE.

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: News Item biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 2003
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/63859
http://agritrade.cta.int/fr/Archives/Newsletter-Agriculture/2003/Mars-2003
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