Rapport annuel de l'USDA sur le secteur du sucre de l'UE

Selon ce rapport de l'USDA pour 2002/03, la production de sucre de l'UE a augmenté de 15%, passant à 18,66 millions de tonnes. Des indications montrent que les zones cultivées en sucre ont été réduites de 6,5% en raison d'une diminution des quotas de sucre en 2002/03 et d'un report plus élevé des réserves. Pour 2003/04, les prévisions de production sont de l'ordre de 17,4 millions de tonnes (d'équivalent de sucre brut) dans des conditions de cultures normales. En octobre 2002, en réaction aux limitations imposées par l'OMC sur les subventions à l'exportation de sucre et les prix bas pendant toute la saison 2002, la Commission européenne a réduit les quotas de sucre de 7% pour la saison 2002/03. Cette réduction d'environ 900 000 tonnes est intervenue bien après les semailles pour 2002/03. Elle n'a donc eu aucun impact sur la production totale et a plutôt augmenté le niveau de la production de sucre 'C'. Ce phénomène s'étant reproduit l'année suivante, les plantations de la saison 2003/04 ont été réduites. En 2001/02, les importations de sucre de l'UE se sont élevées à 2087 millions de tonnes d'équivalent de sucre brut, la Serbie et le Monténégro devenant la cinquième plus grande source d'importations. L'ouverture du marché de l'UE à un accès hors taxes pour les Balkans de l'ouest a compté dans l'augmentation des importations, de même que les hauts niveaux de prix du marché de l'UE ont attiré les importations. Cela ne concerne toutefois que le sucre raffiné. En soulignant les arrangements de l'UE en termes d'importation, l'analyse de l'USDA cite une étude de l'OIS (Organisation internationale du sucre), qui, sous couvert d'hypothèses prudentes, prévoit des importations de 1 million de tonnes d'équivalent de sucre brut d'ici à 2009 en provenance des pays les moins avancés, qui pourraient aller jusqu'à 2,9 millions de tonnes si ces pays réalisaient les coûteux investissements d'infrastructures nécessaires. L'analyse fait le bilan des conditions de l'extension du régime de sucre de l'UE aux nouveaux Etats membres et des conséquences probables d'une telle évolution, principalement une augmentation annoncée des surplus structurels de sucre de l'UE. Il note que l'élargissement augmente la pression pour une réforme plus rapide du régime du sucre, dans la mesure où il sera beaucoup plus difficile de parvenir à un consensus à 25 gouvernements qu'à 15. On note toutefois que les limites budgétaires constitueront une contrainte sérieuse pour les options de réforme, compte tenu du niveau auquel les coûts actuels du régime du sucre sont supportés par les consommateurs de l'UE. Comment: Les exportations de sucre 'C' (sucre exporté sans subvention directe à l'exportation) de l'UE s'élevaient, en 2002/03 à 2 356 millions de tonnes, dépassant une fois de plus les exportations bénéficiant d'une subvention directe à l'exportation qui s'élevaient à 2 348 millions de tonnes. En termes d'importation en provenance des pays les moins avancés, on ne sait pas vraiment jusqu'à quel point les projections de l'OIS prennent en compte les scénarios probables pour la réforme du régime du sucre de l'UE, dans la mesure où le rapport note que les pays les moins avancés 'ne sont pas les producteurs aux plus bas coûts du marché mondial' et qu'ils pourraient donc 'trouver la compétition difficile si les prix de l'UE baissent à cause de la réforme du sucre'.

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: News Item biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 2003
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/63811
http://agritrade.cta.int/fr/Archives/Newsletter-Agriculture/2003/Juin-2003
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