Petites exploitations laitières au Zimbabwe

La production laitière se répartit, au Zimbabwe, en deux segments très contrastés. Les producteurs commerciaux, à grande échelle, ont un cheptel moyen d'une centaine de vaches laitières, : et optimisent le rendement par tête grâce à la technologie moderne. Les très petits producteurs ont en moyenne moins de cinq vaches et le rendement de leurs méthodes de production plus traditionnelles est faible. La majeure partie du lait commercialisé est fournie par les cinq cents grands producteurs, alors que les petits éleveurs produisent en priorité pour les besoins familiaux et, dans une moindre mesure, pour la vente locale. Pour promouvoir le développement des petites exploitations laitières, le gouvernement a mis en place, en 1983, le Programme de développement laitier (DDP). Le système de licence des services laitiers a dû être modifié pour permettre aux associations de petits producteurs de commercialiser leur lait en les assimilant à un producteur détaillant. Parmi les dix projets aujourd'hui mis en place par le DDP, le centre de l'Association laitière de Nharira (NDA), est situé à 170 km au sud de Harare, la capitale, et fort loin des principaux centres de transformation et de distribution laitières du pays. La NDA a été créée par les éleveurs eux-mêmes, après consultation de l'équipe du DDR Le producteur communal moyen exploite trois hectares et possède deux ou trois vaches laitières alors que les fermiers commerciaux à petite échelle ont en moyenne quinze à cinquante hectares et dix vaches. Environ 25 des membres de la NDA - dont une majorité de femmes qui ne_ représentent pourtant que 30 % des adhérents - fournissent du lait au centre. La NDA vend couramment trois produits : le lait frais (34%), du lait caillé naturel (40%), et des laitages (24%). Ces produits sont vendus à des distributeurs rémunérés à la commission, à des grossistes, ou bien au détail, à la laiterie même. Pour ce qui est de Nharira, tout le lait est vendu dans un rayon de 50 km, aux écoles, cliniques, hôpitaux, à la prison du district et aux centres d'activité ruraux. Selon les membres de la-NDA, les laitages semblent avoir le meilleur potentiel à long terme et le centre envisage d'acquérir des stérilisateurs supplémentaires et une autre machine de conditionnement pour faire face à la demande actuelle et future. Le développement coopératif, qui n'était pas vu d'un bon oeil dans le passé au Zimbabwe, commence à être accepté en grande partie grâce au DDP. La création d'associations d'agriculteurs fortes, travaillant avec le gouvernement en place et les institutions non gouvernementales, commence à influencer favorablement les priorités du développement dans la région de la NDA.

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: News Item biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 1996
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/61191
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